Depuis quelques années, des chercheurs se penchent sur le sujet de l’entrepreneuriat hybride. Ce phénomène correspond à la situation d’une personne qui maintient un emploi de salarié tout en démarrant ou dirigeant simultanément une entreprise. En effet, lancer une entreprise implique des risques et beaucoup d'incertitudes : une étude récente montre que 37 % des nouvelles entreprises au Canada vont cesser d’exister dans les cinq premières années de leur existence.
Une personne pourra décider de maintenir un lien d’emploi avec une autre organisation, tout en lançant sa propre entreprise, pour tester le marché, vérifier la viabilité du projet et donc réduire les risques.
Toutefois, une personne peut également démarrer une entreprise pour formaliser une activité économique peu rentable, ou occasionnelle, associée à une passion, à une compétence de pointe ou un actif que l’on souhaite valoriser. Dans ces cas-là, il ne s’agit pas d’une transition temporaire dans l’entrepreneuriat hybride, en attendant d’être dans un entrepreneuriat dévoué, mais bien d’une situation souhaitée et permanente pour la personne qui démarre son projet d’affaires.
La proportion de nouveaux entrepreneurs hybrides au Québec (à temps plein ou temps partiel) augmente au fil des années et passe de 67,7% (moyenne de 2013 à 2015) à 82,3% (moyenne de 2016 à 2018). Cela constitue une augmentation du phénomène de 21,6% en seulement trois ans.
Avec le resserrement du marché du travail, on peut penser que le développement de l’entrepreneuriat hybride est une tendance lourde qui se trouve renforcée par l’adoption massive des outils numériques facilitant le travail à distance.
Source : Rapport du GEM
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